MON PARCOURS

peignant un bijou en liège à la main dans son atelier

Du dessin à la matière, de la ligne au bijou

Une histoire de gestes, depuis toujours

Depuis l’enfance, j’ai toujours été attirée par les formes, les textures, les gestes précis. Le dessin a été mon premier langage. Une manière de dire ce que je ne savais pas encore formuler. J’ai passé des heures à tracer des lignes, des silhouettes, des détails. Plus tard, ce goût du trait s’est étendu à la matière, au toucher, au volume.

J’ai exploré la couture, appris à apprivoiser la rigueur des coutures droites, puis la souplesse des tissus. Mon chemin m’a ensuite menée vers la maroquinerie artisanale, et plus spécifiquement le travail du liège. Là, quelque chose s’est ouvert : un matériau naturel, texturé, vivant — capable d’absorber l’énergie du geste.

Je cousais à la main, au point sellier. Des heures passées à piquer, assembler, tendre, lisser. C’était lent, mais nécessaire. Comme une façon d’entrer dans un rythme plus juste.

L’envie de créer autrement

Mais il manquait quelque chose. Ou plutôt : il y avait un excès de fonction, un manque de liberté. Le sac, l’objet pratique, imposait une forme. Moi, je voulais une expression. Un espace plus libre, plus intime. C’est ainsi que sont nés les bijoux.

Petits mais puissants. Portés près du corps, choisis avec soin. Ils racontent. Ils s’offrent. Ils marquent des étapes. Et ils permettent une exploration graphique plus directe, plus instinctive.

Le bijou m’a offert un terrain de jeu idéal : un espace réduit, oui, mais sans limite artistique.

Plaque de liège brut partiellement découpée sur une table d’atelier en bois, accompagnée d’un cutter

Trouver ma matière : le liège

Le liège était déjà là. Il m’avait accompagnée en maroquinerie, mais c’est en le peignant que j’ai vraiment compris ce que je pouvais en faire.

Sa légèreté. Sa souplesse. Sa capacité à accueillir la peinture. Sa douceur mate, presque textile au toucher. Et cette conscience écologique qu’il porte en lui : matériau végétal, renouvelable, récolté sans abattre l’arbre.

Peindre sur liège, c’est accepter l’irrégularité. C’est travailler avec la matière, pas contre elle. Chaque plaque a ses veines, ses accidents, ses rebonds. Cela impose de ralentir, de s’adapter, de composer.

Paola Borde  peignant une boucle d’oreille en liège noir avec un pinceau fin

Le noir et blanc : un choix instinctif

Je travaille presque exclusivement en noir et blanc. C’est un parti pris graphique, mais aussi émotionnel. Ces deux couleurs contiennent tout. Le contraste, la tension, la simplicité, la profondeur.

Je peins à la main, sans pochoir. Parfois avec des pinceaux très fins, parfois avec des gestes plus amples, plus bruts. Chaque bijou est une composition. Une petite œuvre. Une variation. Une réponse à la pièce précédente, et une ouverture vers la suivante.

Artisanat, lenteur, et sincérité

Je fabrique tout moi-même, dans mon atelier. Il n’y a pas d’équipe, pas d’usine, pas d’intermédiaire. Chaque étape passe entre mes mains : la découpe du liège, le ponçage, la peinture, le vernissage, l’assemblage, l’emballage.

Je travaille à la commande ou en très petites séries. Certaines créations sont des pièces uniques, d’autres font partie de collections limitées avec variations.

Ce rythme lent, choisi, me permet de rester fidèle à mes intentions : ne jamais produire par obligation, ne jamais répéter sans sens. Faire peu, mais faire juste.

une paire de boucles d’oreilles en liège peintes en noir avec motifs blancs brossés

Une création tournée vers les autres

Même si mon processus est très solitaire, ce que je fais est profondément tourné vers les autres. Le bijou est un objet de lien. Il touche la peau. Il se porte. Il accompagne. Il dit quelque chose de celle ou celui qui le choisit.

J’aime penser que mes bijoux rencontrent des personnes qui ont elles aussi envie de beauté, mais d’une beauté sincère, imparfaite, graphique. J’aime l’idée que mes gestes trouvent un écho dans d’autres sensibilités.

Mon atelier est ouvert à celles et ceux qui veulent voir, comprendre, toucher. C’est un lieu vivant, modeste, mais habité.

En résumé, je suis…

✔ Une artisane autodidacte, passionnée par le geste et la matière
✔ Une créatrice de bijoux en liège peints à la main
✔ Une amoureuse du noir et blanc, du minimalisme et du contraste
✔ Engagée dans une pratique locale, lente, et respectueuse
✔ À la recherche d’une beauté singulière, sensible, et personnelle

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